En septembre 1939 la France déclare la guerre à L’Allemagne, suite à l’invasion de la Pologne. Beaucoup de jeunes mazingarbois sont mobilisés, certains tués pendant la campagne de mai à juin 1940 mais la plupart seront prisonniers de guerre, ils ne reverront leurs foyers que 5 ans plus tard.
La drôle de guerre
Une longue période d’attente sans combat majeur perdure pendant 7 mois.
En mai 1940 ; l’Allemagne lance une guerre éclair, la région est envahie et Mazingarbe sera occupée pendant plus de 4 ans ; la résistance à l’occupant s’organise sur la commune, parmi les résistants on peut citer :
- Marguerite Léglise : elle était agent de liaison et recueillait des résistants recherchés par la Gestapo.
- Simon Strasy : adjudant chef du réseau « la voix du nord » sous le pseudonyme de « furet ». Il participera à de nombreux actes de sabotage et coups de main contre l’occupant, il reçut d’ailleurs la croix de guerre pour son héroïsme.
Il y eu, bien sûr, d’autres résistants à Mazingarbe, on peut citer : Paul de Gault, Désiré Vinot , Jules Leblanc , Louis Thomas, Eugène Gauthier, René Rombaux…
Certains y laissèrent leur vie.
La Résistance Polonaise
Celle-ci s’organise autour du groupement POWN Jean Boslak , les frères Nowakowski , Wladislas Matuszinski en font partie. Ils s’organisent en réseau, le réseau Monika dont fait parti Jean Boslak mais également Joseph Ratajczak est très actif sur le territoire, ils transportent des armes, munitions et documents importants ; jean fut arrêté et déporté en Allemagne, il fut rapatrié en mai 1945.
Les bombardements alliés sur la commune
Pendant la guerre des milliers de bombes furent lancées sur les usines et les cités environnantes faisant des victimes parmi la population. Le plus important eut lieu le 2 septembre 1943 aux brebis : Plus de 50 bombes incendiaires et 36 explosives causèrent des dégâts considérables, 27 personnes sont tuées et 28 blessées, des maisons sont complètement détruites et d’autres irréparables, c’était la consternation sur la commune.
La Libération
En août 1944, la résistance est très active sur la commune, l’arrivée des alliés est imminente, malheureusement certains le paieront de leurs vies.
Le 2 septembre 1944, des blindés font leur apparition sur La route nationale Lens / Béthune. Après quelques escarmouches avec les allemands prenant la fuite, les anglais entrent sur la commune, c’est la libération et un grand soulagement.
L’après guerre
En 1945, la vie reprend son cours à Mazingarbe, les exploitations minières sont relancées.
Il faut relever la France ; la carbochimie est en pleine expansion, l’usine de Mazingarbe tourne à plein régime. La commune ne cessera de prendre de l’ampleur. Malheureusement faute de rentabilité les mines du territoire fermeront les unes après les autres ; c’est l’époque de la reconversion, le général de Gaulle viendra soutenir celle-ci lors d’une visite de l’usine chimique en 1966.